Anciens pêcheurs ou habitants de toujours, ils nous accordent quelques instants pour nous raconter comment le cyclone a dégagé leurs cabanons en 1980. Et quel vent les a ramené à vivre sur ce même endroit, cette fois dans des maisons augmentées : la cité Piranhas. Pas vraiment pensées pour ces pêcheurs, on voit encore sur les clichés de Jean-Marc Grenier, les filets étendus sur les trottoirs et les cages d’escaliers faisant office de local. Aujourd’hui, ils ont ramené les tôles, les grilles, tout ce qui constituait leur kaz d’avant pour investir les recoins de la petite cité. On y trouve des potagers marrons mais surtout des parc poule où un incroyable élevage de coq batay se niche pour les prochains combats. Mais à peine bâtie, la cité doit déjà disparaître d'ici 2022. La moitié des habitants ont déjà quitté les lieux trop insalubres. Mais une partie ne veut pas partir, «je suis née là, je mourrai là» nous raconte Estelle, doyenne de la cité.

Le motif de l’antenne parabole se répète sur les façades des barres de béton qui forment plusieurs quartiers de Saint-Denis. Ici, les paraboles sont des passeuses d’images, elles relaient des récits prélevés dans les quartiers en proposant des fragments de vie.

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